100 000 abonnés en un mois, 200 000 en trois. Ce n’est pas un échec mais c’est très loin d’être une réussite pour Salto.
« Notre ambition, c’est d’être incontournable pour tous les foyers français, que, dans quelques années, tout le monde ait Salto à la maison ». Tels sont les mots de Thomas Follin, le directeur général de la plateforme. Mais depuis son lancement en octobre 2020, le service français de vidéo à la demande peine à voir son nombre d’abonnés augmenter. Contrairement aux prévisions, la plateforme de streaming n’a pas profité du confinement pour grossir ses résultats. Salto devrait donc enregistrer un déficit de 93 millions d’euros en 2021
Une ambition revue à la hausse
Salto est un projet de longue date qui découle de l’association entre France Télévisions, M6 et TF1 pour lancer leur propre offre de streaming. Se voulant être au départ un concurrent sérieux prêt à jouer sur la scène mondiale, l’ambition de la plateforme de streaming a évolué depuis. Salto se présente désormais comme une offre de complément, cumulable avec d’autres abonnements à des SVoD. Au sein d’un marché déjà encombré et avec un budget bien moindre que celui de Netflix ou d’Amazon Prime, le service de vidéo à la demande français garde les pieds sur terre. Maintenant, pour se faire une place au sein des foyers français comme elle le souhaite, la plateforme tricolore va devoir réussir à se trouver une forme et un contenu qui la distingue de ses concurrents américains. Mais en a-t-elle les moyens ?
Quelle voie emprunter pour se distinguer
Souvent décrit comme le « Netflix français », Salto se revendique davantage du côté de Hulu. En effet, le service de vidéo à la demande propose, comme son homologue américain, une offre mélangeant télévision, replay et streaming. L’objectif de la plateforme tricolore est de pouvoir ainsi séduire le plus grand nombre grâce à ses multiples contenus.
En effet, en plus de la possibilité d’avoir accès aux contenus propres à TF1, M6 ou France Télévision, Salto propose un catalogue de séries de référence, aussi bien françaises qu’européennes, ainsi que certaines productions originales.
Mais il reste encore du travail pour que le service de vidéo à la demande ne s’impose dans le foyer des français.
