Biathlon : Une domination norvégienne inévitable ?

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Mercredi 10 février s’ouvre le championnat du monde 2021 de biathlon. La Norvège semble quasi imbattable. Alors quelles chances pour l’équipe de France ?

Pokljuka reçoit le championnat du monde 2021 de biathlon du 10 au 21 février. Cette petite commune de Slovénie qui culmine à 1300m d’altitude est une habituée de la discipline. Elle accueille presque chaque année une étape de la coupe du monde de biathlon. La domination norvégienne sur la discipline est très marquée ces dernières années. Mais depuis que le français Martin Fourcade a pris sa retraite, elle s’est encore accentuée. Johannes Boe, leader du classement général déclarait en début de saison « le départ de Martin (Fourcade) c’est un peu comme quand on est enfant et que le monstre sous le lit disparait ». C’est dire l’ampleur qu’avait le biathlète français, onze fois champion du monde.

Mais cette saison, la Norvège domine tout, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Du coté masculin, les quatre premières places du classement général de la coupe du monde sont occupées par des norvégiens (J. Boe, S. Laegreid, T. Boe, J. Dale). Il faut attendre la cinquième place pour trouver trace d’un français, Quentin Fillon-Maillet. Du côté féminin, la domination est à peine moins importante. « Seules » les deux premières places sont occupées par des norvégiennes (M. Roiseland, T. Eckhoff). Il faut aller aux portes du top 10 pour trouver la première francaise, Anais Chevalier-Bouchet, neuvième.

Quelles chances pour les français ?

Objectivement, il faut dire que les chances françaises de rafler des titres mondiaux sont assez minces cette année. D’un autre côté, il ne faut pas oublier que des garçons comme Quentin Fillon-Maillet ou Emilien Jacquelin ont déjà remporté de très grandes courses. Le premier des deux se dit aussi très à l’aise en forte altitude, ce qui sera le cas à Pokljuka. Sans oublier le relai français, très performant et capable de battre celui de Norvège s’il est dans un grand jour. L’espoir est donc parfaitement permis. 

Du côté des filles, la tâche s’annonce encore plus corsée. En difficultés cette saison, les Françaises n’offrent pas vraiment de garanties à quelques jours du championnat du monde. Seule Julia Simon semble réellement en mesure de faire une grosse performance, elle l’a déjà fait cette saison, notamment en s’imposant lors de la mass tart il y a deux semaines à Oberhof. Le relai aussi est capable de grandes choses, à condition que les filles soient régulières. 

L’Équipe de France ne part pas favorite de ce championnat du monde, mais se présente tout de même comme un outsider sérieux, probablement le plus sérieux.

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